L’Afrique connaît des situations d’instabilité liées aux migrations régionales, à l’éclatement des Etats, aux recompositions géopolitiques. Le continent africain n’en finit pas de se transformer sous les effets conjugués de la démographie, de l’urbanisation massive et des ambitions économiques, militaires ou religieuses.
Ces conflits et mouvements coïncident rarement avec le cadre étatique et redessinent les nouvelles frontières du continent. Le continent africain a, depuis ses indépendances, refusé de faire le choix de la puissance, le choix de l’enrichissement utile et le choix du génie créateur innovant.
Il s’agit d’un véritable refus parce que ce continent a tout pour orienter autrement sa destinée. Tout le monde sait, tout le monde dit qu’il a des richesses naturelles fabuleuses : le sol, le sous-sol, le soleil et de merveilleux écosystèmes nécessaires pour faire émerger des puissances régionales voire mondiales.
Ce qui lui a manqué, ce sont les qualités des richesses humaines et des ressources de créativité pour une gouvernance féconde. Le développement de ses ressources humaines ne dépend pas de l’étranger. Il est une dynamique endogène que le continent n’a pas voulu déclencher par la production des rationalités, des valeurs et des utopies nouvelles.