La question de la place et du rôle des femmes dans la vie diplomatique, politique et sociale de nos Etats est au cœur des débats actuels sur le développement. Il a maintes fois été prouvé que la participation des hommes et des femmes à la vie politique et publique, est une condition nécessaire de la croissance économique et du progrès social.
Toutefois, force est de constater que dans de nombreux pays du monde, les femmes ne s’impliquent pas autant que les hommes dans la vie politique, économique et sociale de leurs communautés. Elles ne disposent que d’un accès limité à l’éducation, aux ressources économiques et naturelles ainsi qu’aux sphères du pouvoir.
Depuis presqu’une décennie, le concept genre fait l’objet des discours politiques et juridiques. La RDC a adopté plusieurs textes juridiques qui consacrent la protection des droits de la femme. Cependant, il se pose un problème de mécanismes efficaces de suivi pour l’application et la promotion de ces droits auprès des populations concernées.
Aujourd’hui en RDC, mais aussi à travers l’Afrique, le statut de la femme contrairement à ce que l’on voudrait faire croire est en constante dégradation. Alors que les sociétés congolaises éclatées, violentes, déboussolées, doutent d’elles-mêmes, les femmes sont les premières victimes des replis identitaires, de l’ignorance, de l’obscurantisme communautaire, des relativismes culturels et du mépris de la raison, qui ont pour conséquence une montée effrayante des sociétés patriarcales, du fanatisme et de la religiosité.
C’est ce combat courageux et difficile de l’émancipation que l’IRGES initie avec les femmes leaders de la RDC afin de prendre à bras le corps et mener sans faiblesse ni compromission la promotion des droits de la femme et la transformation des relations inégalitaires femmes-hommes en relations égalitaires.